Chaque jour, je me plonge dans les chiffres des entreprises que j’accompagne pour les analyser et mettre en place des solutions concrètes puis les appliquer afin d’en voir les résultats. Je partage ces derniers dans une étude de cas.
Dans mes séries d’études de cas, je vous partage, en toute transparence, une expérience réelle. Avec la situation initiale, mon audit et diagnostic, les actions mises en place et le résultat à la clé.
Nous allons parler ici d’un Spa qui souhaite se développer.
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Sommaire
- Objectif recherché de l’étude de cas
- Situation initiale
- Diagnostic et analyse
- Actions mises en place pour cette étude
- Résultats obtenus de l’étude
- Conclusion de cette étude de cas
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Objectif recherché de l’étude de cas
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Aujourd’hui, une étude de cas sur un Spa & centre de bien-être qui produisait beaucoup de contenu pour développer son inbound marketing, sans résultat.
Objectif : davantage de lectures sur le blog pour davantage de trafic sur le site.
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Situation initiale
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Le sujet du moment !
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Le marketing de contenu, c’est le sujet du moment. Et c’est surtout mon sujet de prédilection.
Car produire du contenu amène pour commencer de la confiance et de l’autorité sur les compétences, l’expertise d’une entreprise. Il donne également de l’information de qualité, qui va peu à peu mener des prospects dans notre direction. Un marketing doux, humain, sans pression, mais délivrant de la qualité.
Lorsque Bernard, à la tête d’un Spa et centre de bien-être, fait appel à moi, son entreprise va bien, elle se développe. Mais il souhaite passer à la vitesse supérieure. De nombreux prestataires s’occupent déjà de son marketing. Un journaliste écrit sur son blog. Une agence web gère son site et optimise son SEO. Et une équipe de community management s’occupe de ses réseaux sociaux.
A première vue, il est déjà bien équipé, bien accompagné et je ne sais pas forcément comment je vais pouvoir l’aider.
Toutefois, puisque je lui ai été recommandée par un proche, je décide de réaliser quand même la partie analyse et diagnostic. Cela me permettra déjà, dans un premier temps, d’étudier la situation initiale et probablement en faire ressortir quelques leviers de croissance qui l’aideront à progresser.
Il est vrai que souvent, à la prise en main d’un projet, je doute. De moi, de mes compétences dans ce nouveau domaine. De ma capacité à performer. Je ressens cette grande pression de ne pas savoir si je serai à la hauteur pour leur apporter les résultats qu’ils attendent.
Donc je doute, mais je sais aussi qu’il ne faut pas baisser les bras avant de se lancer, et que mon œil neuf et mon étude de marché devraient rapidement me donner les premières clés.
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Diagnostic et analyse
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Analyse des données chiffrées
Comme toujours, je commence par les chiffres. Je me plonge dans toutes les données à disposition, dans les statistiques, pour comprendre ce qui fonctionne, et ce qui ne fonctionne pas. Leurs forces, et leurs faiblesses.
Je passe du temps sur Google Analytics, car leur site est assez dense et complet. Ils sont aussi présents sur plusieurs plateformes sociales et produisent beaucoup de contenu.
Ce qui m’intéresse particulièrement, ce sont les statistiques de lecture de leur blog. Il existe depuis bientôt trois ans, avec plus de cent articles qui le nourrissent.
Assez bien organisés, répartis par thématiques, les textes sont bien rédigés, bien illustrés, à priori ce sont des pépites qui devraient leur offrir beaucoup de trafic et une belle visibilité.
Et pourtant. Je n’ai que de maigres chiffres sous les yeux. Le premier article paru, qui traite de détente et relaxation, compte très exactement trois lectures ! Parmi les textes suivants, plusieurs sont en-dessous de 10 lectures. Certains ont à peine plus de portée avec une cinquantaine de lectures. Et le record, c’est un article qui en a eu 300.
C’est tellement peu que je mets en doute ma capacité à comprendre les chiffres. Je rafraîchis alors la page au moins vingt fois. Change la période d’analyse. Recommence. Et la vérité est bien là. Ces articles existent, se publient sur le blog à raison d’un par semaine depuis trois ans. Mais personne ne les lit.
Je poursuis mes analyses, sur le site lui-même, et réalise qu’aucun article n’est optimisé. Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas bien le référencement éditorial, alors laissez-moi vous expliquer.
Un texte s’écrit bien sûr de manière littéraire, de manière structurée, agréable à lire. Et c’est le cas ici. C’est un professionnel qui s’occupe de la rédaction, les articles sont donc de qualité.
Mais ici, il ne s’agit pas d’un journal. Il faut également – et surtout – tenir compte des contraintes de lecture et de lisibilité que souhaitent les moteurs de recherche. N’oublions pas que le principal objectif d’un blog est d’offrir un contenu à lire aux clients, prospects, aux personnes intéressées par le sujet. Et pour que ces personnes aient une chance de lire l’article, il est impératif que Google le propose lorsque l’on tape une requête correspondante.
Donc, un article pour le web s’écrit aussi selon des paramètres techniques à respecter.
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Le bilan
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Sans vouloir vous ennuyer avec la totalité de mon audit, voici la liste de tout ce que j’ai observé en effectuant mon diagnostic de référencement :
- Les textes ne sont pas optimisés pour le SEO, ce qui va donc pénaliser la diffusion des articles, au profit d’autres articles concurrents qui seront préférés par le moteur de recherche au moment de la requête.
- Aucun mot-clé n’est renseigné dans le plugin Yoast SE0, ce qui n’aidera pas le moteur de recherche à savoir aisément sur quelle requête proposer le contenu.
- La lisibilité des textes, selon les outils dont je dispose, n’est pas suffisante. Des phrases trop longues, des paragraphes trop longs, aucun intertitre, pas assez de ponctuation, aucun mot de transition. Autant d’éléments qui sont essentiels, selon les critères de lisibilité requis.
- Lors de la mise en ligne, le titre n’est pas optimisé. La méta-description n’est pas renseignée non plus (les deux lignes de texte que l’on peut lire sous le titre sur la page de Google).
- Les photos qui illustrent les articles ne sont pas optimisées non plus. Pas de balise alt, pas de description, un nom de photo qui ferait sourire tous les experts SEO car elle s’appelle tout simplement IMG_9573625859. Une perte de visibilité évidente.
- Les textes sont courts. Alors que l’on sait que Google n’est pas satisfait en-dessous de 800 mots, ils sont plus proches de 300 ou 400 mots.
- Aucun lien, ni interne pour favoriser le maillage à l’intérieur du site. Ni externe. Ce qui ne va pas favoriser le score d’autorité et les backlinks.
- Les articles ne contiennent aucun appel à l’action, aucune coordonnée, qui faciliterait la prise de contact pour les personnes intéressées. Je pense notamment à la prise de rendez-vous en ligne.
- En résumé, tous les signaux sont au rouge, ce qui ne favorise pas la portée de ces textes de qualité. Impensable.
Chacun de ces points peut sembler un détail. Mais si l’on considère que cette entreprise investit chaque mois des montants conséquents pour disposer de contenu de qualité. Si l’on considère que le blog a ici un objectif visant à faire connaître leurs pratiques et augmenter la prise de rendez-vous… Alors la situation n’est pas correcte et je comprends la déception du directeur du Spa.
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Analyse des sujets rédactionnels
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Je poursuis mon analyse, non pas cette fois sur la technique, mais sur les thématiques choisies.
Là encore, mon client a déterminé lui-même les sujets sur lesquels il fallait écrire. Si c’est une pratique qui fait du sens, dans la mesure où l’entreprise sait mieux que personne les prestations qu’elle propose, cela ne peut pas suffire. Il faut en parallèle aller creuser sur les tendances du moment.
Quels sont les sujets qui intéressent les internautes ? Que recherchent-ils ? C’est un point très important à prendre en compte. Si on écrit sur un sujet qui n’intéresse personne, pas sûr d’avoir beaucoup de lectures. A l’inverse, un sujet sur lequel tout le monde se bouscule va apporter beaucoup de trafic naturel puisque c’est une recherche fréquente.
Donc, je me suis attelée à une bonne analyse du marché sur les sujets du moment. Avec en parallèle une bonne étude de veille concurrentielle et notamment: quelles sont les expressions de recherche qui apportent du trafic en ce moment sur les sites des concurrents.
Si l’on procède ainsi, on va écrire à la fois sur les soins que l’entreprise met en avant. Et également sur des thèmes d’actualité.
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Actions mises en place pour cette étude
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Un travail de fourmi
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Il a fallu reprendre les articles un par un.
Un travail de fourmi à effectuer chronologiquement sur les cent articles déjà existants.
- Établir une stratégie de mots-clés pour chacun, avec un champ lexical défini.
- Densifier les contenus, en ajoutant suffisamment de texte pour aller au-delà des 800 mots. Sans oublier les liens, en travaillant bien les ancres, et aussi les appels à l’action.
- Travailler les titres, les urls, ajouter des méta-descriptions.
- Re-libeller chaque photo en la codant comme il se doit.
- Je me suis aussi permise de supprimer certains articles qui n’étaient pas pertinents.
Le tout m’a pris près de deux mois, car j’ai pris le temps de le faire bien, dans le détail, sans omettre de paramètre.
A la fin, j’ai pris le temps de tester sur mes différents outils l’analyse du contenu, des champs lexicaux, en faisant un audit SEO éditorial de chacun des textes publiés.
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Les prochains sujets de rédaction
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Puis, j’ai fourni à l’entreprise une liste de sujets thématiques importants à traiter. Qui manquaient sur le site et étaient pourtant fortement recherchés par les internautes.
Notamment, les vertus des huiles essentielles utilisées et des traitements proposés. En expliquant ce qu’ils traitent et comment. Les problèmes liés au sommeil, au stress, aux maux de tête. En faisant un tour d’horizon de la pathologie ou du trouble. Son origine. Et les moyens de le traiter. En faisant lorsque c’était judicieux le lien avec les soins proposés au sein du Spa.
Je procède d’ailleurs encore ainsi avec eux aujourd’hui. Chaque mois, nous préparons les communications à venir, et l’échange est toujours riche. D’un côté leurs prérogatives, leurs nouveautés, leurs prestations, qui ont besoin d’être poussées et présentées. Et de l’autre, mes analyses du web sur les attentes des consommateurs du moment. Cela aboutit toujours avec un contenu dense qui regroupe les besoins de chaque profil de consommateur et assure un programme éditorial pertinent.
Nous nous sommes également fixé un objectif de satisfaction interne. En-dessous de 500 lectures, on estime que la charge de travail n’en valait pas la peine. Au-delà, on est satisfait. De mon côté, je vise le double. C’est au-delà de 1’000 lectures que j’ai le sentiment de faire mon travail correctement et d’avoir la chance d’attirer un public ciblé pour venir effectuer des soins dans ce Spa.
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Résultats obtenus de l’étude
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Lorsque j’ai enfin terminé mon travail de fourmi sur tous les articles, les trois meilleurs approchaient déjà des 500 lectures. À peine un mois après le début de mon travail d’optimisation, j’avais déjà la preuve que ce travail était utile et nécessaire.
Mais surtout, 100% des articles étaient au vert. L’optimisation pour le référencement naturel était faite, ne restait plus qu’à attendre que les algorithmes fassent le reste.
Après trois mois, j’ai réalisé ma première analyse détaillée de la situation et des différences avant-après.
Voici les chiffres clés :
- Nous avons généré 10’000 lectures supplémentaires sur la période, tous les articles confondus.
- L’article le plus lu cumule à 3’000 lectures. Le trend est lancé, dans 3 mois il sera probablement à 5’000, et va continuer de grimper.
- La moyenne du nombre de lecture par article a doublé. Avec toujours un écart important entre les meilleurs et les derniers, dont quelques articles à la traîne. Bonne nouvelle, plus aucun texte ne se trouve en-dessous des dix lectures, comme lorsque j’avais repris le compte en main.
- Tous les articles sont au-dessus de 100 lectures. Sauf un ! Je viens de vérifier à l’instant pour la préparation de cette étude de cas, l’article le plus faible en a eu 97. C’est l’exception. Je me note de vite aller regarder ce qui cloche et envisager de le partager dans la newsletter ou sur les réseaux sociaux pour l’aider à monter.
- Les internautes passent davantage de temps sur les pages du blog.
Mais surtout, et c’est le seul paramètre qui compte au final: les clients se font plus présents. Il découvrent de nouvelles prestations et s’y intéressent. Ils trouvent des réponses à leurs questions. Ont le loisir de s’informer en amont. Et de décider ensuite s’il souhaitent prendre un rendez-vous.
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Conclusion de cette étude de cas
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Ma conclusion, c’est qu’il ne suffit pas de se dire: je vais avoir un site internet. Je vais y installer un blog. Et je vais rédiger des articles sur mon activité et mon entreprise.
Oui, c’est déjà un excellent point de départ. Oui, c’est une première base sur laquelle commencer.
Mais ensuite, n’oublions pas que le web est une discipline à part. On écrit pas sur internet comme on écrit dans un journal. On ne trouve pas les sujets en brainstormant à l’interne et en jouant à deviner ce qui plairait à nos lecteurs.
La rédaction pour le web est un métier, et il est important de s’entourer de personnes compétentes, qui connaissent cette discipline et ses outils afin que le travail porte ses fruits. Le marché regorge de freelance compétents et de copywriters de talents. Faire appel à eux sera un gain de temps et d’argent conséquent car leur travail se vérifiera immédiatement en terme de prise de rendez-vous, commandes et achats. Et donc, croissance du chiffre d’affaires.
Par ailleurs, si vous souhaitez aller plus loin, j’ai rédigé un article à propos du référencement éditorial et comment mettre en place cette technique en 10 étapes. Je vous invite à le découvrir.
P.S. Scoop ! Je vous glisse au passage que j’ai concocté un programme d’accompagnement sur les secrets de l’optimisation de contenus rédactionnels. Si vous avez envie de tout savoir à son sujet, rendez-vous sur notre site Sémantisseo.
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Pourquoi partager tout ça avec vous ?
Je regrette bien souvent de voir que des entrepreneurs, pensant bien faire, consacrent des heures à créer un site, à rédiger des articles. Sans que cela ne leur apporte ni bénéfice, ni résultat. Je regrette aussi bien souvent de les voir s’entourer des mauvaises personnes.
Alors, si mes études de cas et analyses vous permettent d’acquérir de nouvelles compétences. Si elles vous permettent d’appliquer quelques unes de ces pratiques à votre business pour voir se concrétiser les premiers résultats… Alors mon objectif de partage et de transmission est atteint et j’en suis vraiment heureuse.
En résumé, je partage des études de cas de mes projets et mandats, dans le respect de la confidentialité bien entendu, pour comprendre la situation initiale, ce qu’on a découvert lors de l’analyse, et ce que l’on mettra en place ensuite pour corriger le tir.
Si ces sujets vous intéressent, c’est tout simple, je vous invite à vous abonner à mes courriers marketing. Ainsi, vous les recevrez tous avec à chaque fois une situation pour comprendre comment appliquer le marketing pour se développer. Mes envois sont prévus à raison d’une étude de cas toutes les deux semaines.
Excellente journée.
Sacheen